Refaire son gazon, mais comment ?
Bonne préparation du sol pour refaire son gazon
Une bonne implantation de la pelouse par un professionnel conditionne sa qualité. C’est par la suite un entretien régulier et soigné qui assurera le rendu esthétique de votre pelouse. Refaire son gazon nécessite une bonne préparation du sol, en différentes étapes.
Pour refaire son gazon, le désherbage de façon culturale et mécanique limite grandement, voire évite l’utilisation de désherbants chimiques. La fumure et l’engrais organique minéral naturel apportent eux les éléments nutritifs adaptés à la spécificité de votre sol.
Le travail mécanique quant à lui prépare le lit de semence. Celle-ci doit être résistante, donc peu gourmande en eau et piétinable.
L’amendement comprend les substances à incorporer à un sol pour l’améliorer. Cet apport peut quant à lui intervenir à la création, mais aussi être apporté tous les trois ans en même temps que la scarification.
Ces deux gestes associés, amendement et scarification, rectifient les qualités physico-chimiques d’un gazon existant et épuisé par un excès d’acidité du Ph du sol notamment. Ces gestes peuvent constituer une première intervention de fond essentielle, peu coûteuse pour refaire son gazon, mais aussi pour le rénover à moindres frais… Votre demande devis
Remède : rénover sans refaire son gazon !
Les causes cumulées d’un dépérissement sont souvent liées à un excès d’acidité lié au compactage, ou à une exposition nord induisant un excès d’humidité, ou encore à un sol non amélioré initialement. Les symptômes sont généralement la prolifération de mousse avec un jaunissement du gazon par endroit. À cela s’ajoute le lessivage du sol et l’accumulation d’agents acidifiant des années écoulées due aux nombreux apports d'engrais azotés.
Remèdes à ces causes : la scarification aère le sol et divise le thalle, qui sont les racines des graminées constituantes du gazon. Cela se fait trois fois dans l’année idéalement. Autant dire que si cela n’a pas été fait depuis longtemps, une telle intervention (à deux passes croisées) améliorent grandement la qualité physico-chimique du sol.
La scarification peut être suivie si nécessaire d’un apport calcique de chaux éteinte aux vertus incontestées, type magnésienne ou dolomitique, redonnant un aspect acceptable aux graminées sans pour autant refaire son gazon entièrement.
Les périodes favorables au semis pour créer ou refaire son gazon, voire le rénover par endroit sont le printemps ainsi que de septembre à fin novembre. La date d’intervention pour le semis proprement dit peut d’ailleurs se faire en lune montante, cette phase lunaire étant reconnue pour favoriser la levée des semis. Voir nos réalisations.
Refaire son gazon induit un entretien régulier
Refaire son gazon nécessite un entretien régulier basique qui comprend la tonte à la bonne hauteur en fonction des saisons, la vérification du bon recouvrement des turbines pour un apport en eau homogène et adapté, voir à ce propos installation arrosage automatique.
L’entretien comprend aussi les scarifications pour l’aération comme on l’a dit, l’utilisation d’engrais naturels à diffusion lente, d’anti-mousse naturels, et de désherbant sélectif si cela est vraiment nécessaire.
Des alternatives aux graminées pour un gazon ?
Refaire son gazon de manière pérenne avec des semences traditionnelles induit des coûts en arrosage. Pourquoi ne pas opter pour une gestion différenciée au jardin afin de limiter ces coûts ? C’est-à-dire réorganiser votre terrain en zones en fonction des besoins et de leur utilisation en discriminant les prioritaires et les secondaires.
Les zones prioritaires seront plus ciblées, alors que les secondaires pourront être traitées en pelouse verte, mais avec moins d’entretien par un choix de semis à prédominance de fétuques élevées, par exemple, moins gourmand en eau. Cette différenciation réduit les coûts de l'entretien.
Discriminer une zone en semant du gazon prairie pour animer une partie éloignée du gazon est vertueux. Cela crée un second plan dynamisant ainsi un terrain plat et orthogonal. De plus, cette zone sera tondue moins fréquemment et attirera les pollinisateurs amenant vie au jardin.
Il est possible également d’intégrer sur les zones prioritaires et ingrates des alternatives aux graminées, piétinables et adaptées au climat méditerranéen. Ces plantations en godet devant être densifiées au m², leur coût est donc plus important initialement, mais est rentable sur le long terme.
En voici quelques exemples :
Zoisia tenuifolia conserve le même aspect que le gazon, est piétinable, moins gourmande en eau et plus résistante. Cynodon dactylon pousse rapidement et Cynodon Santa anna appelé aussi Herbes des Bermudes d'un vert plus profond nécessite une tonte par mois, et résiste au piétinement, à la chaleur et au manque d'eau.
Ces couvres-sols non graminées et aussi piétinables réduisent de moitié l'entretien et la consommation en eau, mais sont surtout capables d'embellir votre jardin. mariée à des dalles notamment, La Dichondra repens devient un damier. Entre des pas japonais, la verveine nodiflore devient une mosaïque végétale.
Chose bénéfique pour le jardin, les couvre sols, alternatifs au gazon traditionnel, attirent les pollinisateurs et se taillent après la floraison pour un gazon redevenu bien vert. Esthétiques et divers, ils sont économes en eau et en entretien pour s'adapter aux conditions et exposition de votre sol ainsi qu'à toutes vos envies.